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Négoce Nord-Est : l’engagement comme leitmotiv

Nicolas Koenig, DG du négoce Gustave Muller (au centre), et Frédéric Carré, ancien président de la FNA et du groupe Carré, ont témoigné de la force du collectif lors du congrès du comité régional Négoce Nord-Est, vendredi 26 avril à Lens (Pas-de-Calais).

Lors de son congrès annuel, vendredi 26 avril à Lens (Pas-de-Calais), le comité régional Négoce Nord-Est a mis en avant la nécessité d’engagement, la force du collectif et du réseau pour répondre aux enjeux futurs, dans un paysage agricole en pleine évolution.

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Une quarantaine de négociants des Hauts-de-France, du Grand Est et d’Île-de-France se sont retrouvés, vendredi 26 avril à Lens (Pas-de-Calais), pour leur congrès annuel dont le thème était « Être acteur de sa fédération en 2024 ».

« Dans un contexte où les négoces font face à de fortes difficultés comme la fluctuation des prix, la séparation du conseil et de la vente, les normes contradictoires et parfois abusives et les problèmes de recrutement, seule une action collective forte permettra de répondre à ces enjeux », a introduit Jean-Jacques Vaesken, dont c’était le dernier congrès en tant que président du comité régional Négoce Nord-Est de la FNA. Le comité va désormais être géré de manière collégiale par des membres du conseil d’administration.

Intelligence collective

« Nous avons des valeurs que nous souhaitons défendre, nous avons des convictions donc il faut les porter », a témoigné lors d’une table ronde Frédéric Carré, ancien président de la FNA et du groupe Carré (Pas-de-Calais). Il estime nécessaire de s’engager. « L’individuel c’est bien, mais le collectif pour faire avancer l’individuel, c’est indispensable ! » Pour lui, il est important de « rester ouvert, à l’écoute, et savoir ce qu’il se passe ailleurs ».

« On parle souvent de la solitude du dirigeant. Le collectif permet de rompre cet isolement, de partager et d’échanger. Il donne la possibilité de grandir, de découvrir de nouvelles expériences, de réfléchir ensemble et de défendre des valeurs et des intérêts communs », a développé de son côté Nicolas Koenig. Le directeur général du négoce Gustave Muller (Haut-Rhin) croit beaucoup à l’intelligence collective. « Mais pour que cela marche, il faut trouver des partenaires qui partagent les mêmes objectifs, qui acceptent le partage de la valeur et sont convaincus que leur intérêt personnel n’est pas incompatible avec l’intérêt collectif. »

« Mettre la pierre à l’édifice »

François Maxence Cholat, de la Maison François Cholat (Isère) et membre de la commission commerce des grains de la FNA, a aussi apporté son témoignage, en vidéo. « L’engagement pour moi, c’est mettre la pierre à l’édifice. Aujourd’hui, nos métiers bougent énormément, il faut qu’on s’intègre dedans si on veut être là encore demain. Il faut avoir une vision et anticiper les choses. Tout seul, je n’y arriverai pas. J’ai besoin qu’on vienne m’apporter des éléments de réponse, c’est pour cela que je viens m’engager car on n’est pas tout seul à avoir ces attentes-là. »

Autre point mis en avant : « Nous avons besoin aujourd’hui de spécialisation. Or il y a beaucoup de domaines dans lesquels je n’ai pas de compétences ou dans lesquels j’ai certains a priori. Un collectif de personnes est donc nécessaire pour répondre à ces questions de manière la plus exacte possible pour que derrière, nous dirigeants, nous puissions prendre des décisions pour l’avenir. »

Devenir visible

La force du collectif est aussi importante pour Anne-Flore Martignon, directrice du négoce éponyme dans le Cher, et trésorière de la FNA. « Le collectif rend visible. À être trop caché, on disparaît », estime-t-elle. Et de conclure : « Pouvoir s’engager pour les autres, c’est aussi avancer soi-même. Si personne ne s’engage, on ne fait pas avancer les choses, mais si on veut faire avancer les choses, on ne peut pas toujours demander aux autres de le faire. »

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